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Le Big Band 31 avec sa présentation très originale |
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Richard Galliano - Ten years ago
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Pour son retour sur scène lors du deuxième set, le Big Band 31 nous interpréta "One for Helen" avant d'accueillir de nouveau Richard Galliano. L'union de l'accordéon avec l'orchestre de jazz se poursuivit avec l'interprétation de :
- Teulada,
- Take Eleven,
- Gisèle,
- Tango pour Claude, dont l'écoute provoque toujours une profonde émotion, tant, dans nos mémoires viennent s'y superposer les paroles de l'immense artiste que fut Nougaro merveilleusement servi, pour ce titre par Galliano.
R. Galliano - Tango pour Claude (Vie et Violence - Nougaro
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Il n’est pas commun pour un orchestre de la taille imposante d’un Big Band de donner le sentiment de le voir entrer en fusion avec un soliste aussi inhabituel qu'un accordéoniste. C’est pourtant ce qui s’est produit sur la scène de ce festival où Richard Galliano à travers ses compositions, nous a prouvé que le son de l'accordéon pouvait parfaitement réussir son mariage avec une certaine forme de jazz que l'on pourrait qualifier de symphonique.
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Richard Galliano et le Big Band 31 |
Vent d'Espagne - BB31 & Richard Galliano - Final |
Richard Galliano est né, à Cannes en 1950. Fils de Lucien Galliano, professeur d'accordéon d'origine italienne, Richard a débuté l'instrument à l'âge de quatre ans. Parallèlement à son apprentissage, il suit une formation au conservatoire de Nice, étudiant l'harmonie, le contrepoint et le trombone. A l'âge de 14 ans, il découvre le jazz au travers de Clifford Brown dont il relève les chorus et s'étonne que l'accordéon soit si peu présent dans cette musique. | |||
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Après ces années d’études et d’apprentissage, il se décide, en 1973, à quitter le sud de la France pour « monter à Paris » où il a la chance de nouer rapidement des contacts avec l'entourage de Claude Nougaro. Pendant 3 ans il jouera, auprès de l’orchestre du chanteur toulousain, le rôle de chef, arrangeur et compositeur, expérience qui l’a marqué à jamais. En 1983, il fait une deuxième rencontre d’importance, celle de Astor Piazzolla (bandonéoniste et compositeur argentin) dont l’influence et les conseils le conduiront en 1991, à faire son retour sur ses racines, en revenant au répertoire traditionnel de valses musettes, de java, de complaintes et de tangos qu'il avait longtemps ignoré. De même que Piazzolla avait créé le « New tango », Galliano venait de créer le « New musette ». «Le 'Musette' est un mot qui fait peur, surtout aux musiciens dit de jazz.- Aujourd'hui je créé le New Musette car j'estime que l'on ne doit plus jouer cette musique comme en 1930 et je joue cette musique en y mêlant mes plus fortes influences: Piazzolla, Coltrane, Bill Evans, Debussy...» |
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En 1996, il traverse l'Atlantique pour enregistrer le célèbre « New York Tango », avec George Mraz, Al Foster et Biréli Lagrène, disque pour lequel il obtient une Victoire de la musique. La réputation de Richard Galliano prend alors une envergure internationale et les collaborations se multiplient. D'une rare polyvalence, Richard Galliano possède désormais les moyens de s’exprimer avec musicalité dans n'importe quel contexte, du solo jusqu’au big band (avec le Brussels Jazz Orchestra en 2008). En 2010, Richard Galliano signe un contrat d'exclusivité discographique avec Universal Classics & Jazz France - Deutsche Grammophon et enregistre dans la foulée un album consacré entièrement à la musique de Jean Sébastien Bach. En 2011, il rend hommage au fameux compositeur italien de musiques de films, Nino Rota, en donnant une lecture résolument Jazz des célèbres mélodies de La Strada, Le Parrain ou encore La Dolce Vita. En 2013, il revient à la musique classique avec un disque baroque, consacré à Antonio Vivaldi dont il arrange les célèbres Quatre Saisons pour son instrument. |
Article et photos - M. Morello - pour AFBBP |
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Tromboniste, compositeur, arrangeur, Daniel Zimmermann a fréquenté des artistes de renommée internationale tels que Archie Shepp, Manu Dibango, a intégré de grands ensembles jazz comme le Sacre du Tympan ou les big bands de Wynton Marsalis, Michel Legrand. Il a également croisé la route de Claude Nougaro. En 2012, il enregistre son propre album "Bone Machine".
« Derrière l’homme de raison, faisant carrière dans les meilleurs pupitres de trombone et sollicité pour sa sûreté instrumentale très au-delà des frontières du jazz, se cache un virtuose de l’instrument, qui n’a jamais cessé de s’impliquer dans des projets offensifs, voire déjantés (...) » (Jazz Magazine, avril 2009).
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Zimmermann joue également avec le titre de son disque : il y a bien sûr le jeu de mots avec « bone » (nom du trombone dans le jargon musical et « os » en anglais), mais aussi une référence au « Sex Machine » de James Brown… Le tromboniste continue ses facéties avec le nom de certains des huit morceaux qu’il a composé pour Bone Machine : « Flying Pachydermes », « Reggatta de Bone » (Police...), « Komodo Dragons Attack Wall Street » etc.
Bob Hatteau - Blog Le Monde (août 2013) |
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« Bone Machine, c’est un concentré de vitamines, un cocktail juteux où se mêlent les saveurs du jazz, du rock, du funk et de la soul. À consommer sans modération et d’une seule gorgée… ou plutôt dans un seul souffle ! » Denis Desassis – Citizen Jazz - 24 juin 2013 |
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Daniel Zimmerman - Bone Machine Septet |
Daniel Zimmermann au trombone se présente habituellement sur scène en quartet accompagné de Maxime Fougères (guitare), Julien Charlet (batterie), Jérôme Regard (contrebasse). Cependant pour cette soirée de clôture, vous étiez invités à venir écouter une formation plus étoffée comprenant une section de quatre trombones. Accompagné de trois autres complices trombonistes Julien Chirol, Philippe George et Lionel Segui, D. Zimmermann vous propose donc ce soir « Bone Machine », en référence à son album comprenant huit compositions originales. Ce répertoire se nourrit d'un grand nombre d'influences, mêlant le plus fréquemment des harmonies héritées du jazz moderne à des rythmes inspirés par le rock, le funk ou la soul. Ce choix d'instrumentation permet de donner une dimension orchestrale au projet sans lui ôter son propos de départ, celui d'une petite formation jazz : exaltation de l'être humain en tant qu'individu, échange et forte interactivité entre ses membres, grande liberté d'initiative et d'improvisation.
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Daniel Zimmermann |
Au programme ce soir, l'intégralité de son disque "Bone machine" comprenant huit compositions originales, six écrites pour septet (rythmique, quatre trombones) et deux pour quintet (avec deux trombones)
: Flying Pachydermes, Reggatta De Bones, Open Letter To Charles, Schizophrenia, Taxi Noche en Yaoundé, Nos Funérailles, Komodo Dragons Attack Wall Street, Rollerball. |
Flying Pachyderme
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Salué par la critique spécialisée, pour l'originalité et la qualité de ses compositions et entouré d'excellents musiciens (avec un impressionnant Lionel Segui au trombone basse), ce concert nous a proposé une musique qui a pu être d'un accès moins facile pour les auditeurs néophytes, amateurs d'un jazz plus classique. Comme dans toute création contemporaine, le grand public n'a pas toujours les codes culturels ou musicaux qui lui permettent d'apprécier à sa juste valeur, le travail d'écriture et d'interprétation que recèlent ces oeuvres. Quelques éclairages fournis par l'auteur lui-même peuvent alors apporter rétrospectivement quelques éléments pour mieux cerner l'objectif émotionnel poursuivi par ce dernier.
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Lionel Ségui au trombone basse |
Ainsi à propos des ses compositions Daniel Zimmermann lors d'un interview sur francetvinfo nous livre quelques clés :
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Julien Chirol | Philippe George |
"J'ai voulu que la pochette soit dans cet esprit, qu'on ne sache pas trop si c'est du lard ou du cochon, avec une énergie assez agressive et mon côté pince-sans-rire, en adoptant une pose "exagérément posée", justement en rupture avec ce qu'il y a derrière. La pochette illustre le titre "Bone Machine", "machine à os", qui représente le mix du côté organique du trombone, ainsi que du côté organique des sons choisis (contrebasse, guitare jazz demi caisse assez "roots") avec le côté hypnotique voire mécanique des tourneries obsédantes qui sont à la base, et à la basse d'ailleurs, de la plupart des morceaux. Le dinosaure (ou le pachyderme du premier morceau du disque) symbolise aussi le trombone, instrument ancien, primitif, peu maniable, et menacé d'extinction, comme tout ce qui n'est pas assez performant, ou ce qui est marginal ou trop minoritaire, dans notre charmant monde moderne fait de vitesse, de rationalisation, de loi du plus fort…" |
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Jérôme Regard | Maxime Fougères | Julien Charlet |
Open letter to Charles
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Article et photos - M. Morello - pour AFBBP |
Comment présenter « le groupe D6 » sans évoquer préalablement le Conservatoire National à Rayonnement Régional de Marseille, et la rencontre de deux musiciens Pierre Barbizet et Guy Longnon à l’origine de la création, au sein de cet établissement, de la première classe de jazz de France en 1964.
Grand pianiste classique français né à Arica au Chili, le 20 septembre 1922, Pierre Barbizet a été nommé en 1963, directeur du Conservatoire de Marseille, qu’il dirigera pendant 26 ans jusqu’à sa mort en janvier 1990. C’est au trompettiste, ex-pensionnaire de l’orchestre de Claude Luter, Guy Longnon que Barbizet confia la responsabilité de structurer un enseignement d’une musique jusque là exclue des circuits traditionnels de la pédagogie, le Jazz.
Guy Longnon (né le 16 juillet 1924 et mort le 4 février 2014 à Marseille) fut un trompettiste (et violoncelliste), arrangeur, devenu professeur de jazz. Tout au long de sa carrière au sein de ce conservatoire, il proposera de remarquables arrangements de standards comme pitance pédagogique à ses élèves… Certains de ses élèves issus de cette classe ont d’ailleurs accédé à une renommée certaine au niveau régional, français, européen, ou même mondial, tels Bruno Angelini, André Jaume, Raphaël Imbert, Magali Souriau, Perrine Mansuy, Pierre Christophe, Alain Soler, Jean-Paul Florens, Henri Florens, Christian Bon et Yves Laplane...
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Le Groupe D6 lors d'un concert au CNRR de Marseille le 06/07/2011 |
Depuis 1992, Philippe Renault poursuit cet enseignement au CNRR de Marseille et a souhaité faire sonner à nouveau les arrangements de son illustre prédécesseur. C’est alors naturellement qu’il s’est adressé aux anciens élèves pour leur donner une seconde vie. De cette volonté est né le Jazz Groupe D6, (D6 du nom de la salle de classe dans laquelle sont passés tous ces musiciens de Jazz) afin de ressusciter quelques uns de ces remarquables arrangements de compositions de Jimmy Heath, Mc Coy Tyner, Larry Schneider, Charlie Mingus, Miles Davis, Thelonious Monk…
Le 4 février 2014, Guy Longnon s’en est allé, laissant à ses anciens élèves le soin de perpétuer pour toujours ses talents d’arrangeur. Ce vendredi 8 août à Pertuis, ce groupe lui a rendu un hommage chargé d’émotions en évoquant musicalement son souvenir.
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Le Jazz Group D6 rend hommage à Guy Longnon |
Le groupe D6 était initialement un ensemble comprenant un quatuor rythmique avec Sam Favreau (Contrebasse), Philippe Jardin (Batterie), Christian Bon (Guitare), Yves Laplane (Piano), des cuivres avec Philippe Renault (Trombone) et José Caparros (Trompette), et les bois avec Gérard Murphy & François Garbit (Sax alto), Antonio Valdès (Sax ténor), Bruno Berbérian (Sax baryton). |
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Antonio Valdès | Bruno Berbérian | Gérard Murphy |
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José Caparros | Christian Bon |
Pour ce concert c'est en nonet que se présente la formation avec Eric Surménian qui prit, pour cette soirée, la place de Sam Favreau et Romain Morello qui succédant à celui qui fut son professeur de jazz, Philippe Renault (actuel responsable de la classe de jazz du Conservatoire de Marseille) devient titulaire de ce groupe au trombone, assurant ainsi la continuité entre professeurs et élèves. |
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Yves Laplane | Eric Suménian | Philippe Jardin |
Présenté par Yves Laplane, le répertoire de cette soirée est essentiellement puisé dans l'album Kind of Guy enregistré en 2013, hommage au "type" que fut Guy Longnon. Il est constitué des arrangements que Longnon écrivit à des fins pédagogiques. On a pu entendre successivement : - Soulfull Mr Timmons (James williams), |
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Romain Morello, le nouveau titulaire du Jazz Group D6 au trombone |
Avec ses musiciens chevronnés, ce nonet a produit une prestation qui n'a rien à envier à une grande formation Big Band alternant les phases musicales jouées collectivement et les chorus mettant successivement en exergue chacun des instruments composant cet ensemble, permettant d'apprécier les qualités individuelles d'interprétation de ces excellents musiciens. Un très beau concert, qui prouve, une fois encore, que la classe de jazz du Conservatoire de Marseille a formé et forme toujours de très talentueux musiciens. |
Jazz group D6 « Kind of Guy » - Blue in Green
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Article et photos - M. Morello - pour AFBBP |
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Quoi de plus adapté à une belle soirée estivale que de se laisser transporter aux cœurs des Antilles par la magie d’une musique qui exhale la joie de vivre, interprétée par un Big Band de dix huit musiciens, le Mizikopéyi Big Band et son chanteur Tony Chasseur. L'auditeur est invité à se déconnecter et à se mettre au diapason des percussions traditionnelles des Antilles (gwoka, chouval bwa…), des rythmes populaires de la Martinique (zouk, biguine, mazurka, konpa…), soutenus par un pupitre de cuivres dans la grande tradition de la Nouvelle Orléans.
Besoin d’un lexique ? consultez donc le bas de page. |
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Tony Chasseur chanteur et conducteur du MIZIKOPEYI BIG BAND |
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Le secret de cette formation consiste en un subtil mélange des percussions traditionnelles des Antilles (chouval bwa, gwoka…), des rythmes populaires de la Martinique (zouk, biguine, mazurka, konpa…), en harmonie avec un pupitre de cuivres dans la grande tradition des grandes formations Big Band. Et le résultat de cette recette non conventionnelle, mériterait trois étoiles au guide Michelin, si celui-ci venait un jour à s'occuper d'apprécier la saveur et la subtilité des sons.
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Les mélodies au savant métissage des rythmes antillais et afro caribéens, le talent de Tony Chasseur et sa voix chaude aux accents créoles, le rythme des congas joués par Pierre Michel BALTHAZAR, l'excellence des musiciens installés aux pupitres des sax, trombones et trompettes, ont contribué à faire de ce concert une succession ininterrompue de moments d'intense plaisir, ponctués de chaleureuses et humoristiques présentations de Tony Chasseur.
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Pierre Michel BALTHAZAR |
Tony Chasseur - Mizikopeyi - " Flè Bó kay"
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Quelques titres joués, tels que "La haut dans la montagne", "Cécile", Gran Tomobil, "Diamant des îles", montrent toute l'étendue de la richesse musicale de ce répertoire.
Ovationné en fin de concert, l'orchestre le fut, et Tony Chasseur et sa formation se firent un plaisir de rester sur scène pour clore ce concert en reprenant, à la demande du public, le titre avec lequel ils avaient débuté : "La haut dans la montagne".
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Bernard CAMOIN - La haut dans la montagne |
Un genre musical qui a séduit et ravi les auditeurs de ce concert qui assurément en garderont un excellent souvenir.
"La haut dans la montagne"
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Les Antilles françaises (Guadeloupe et Martinique) abritent malgré leur petite taille une grande variété de musiques populaires originales qui ont gagné un renom international grâce au succès du zouk dans les années 1980. Originaire de la Martinique, Tony Chasseur, est une star de ce genre depuis une vingtaine d’années, mais en 2001, il cherche une idée originale avec son ami, le pianiste et arrangeur Thierry Vaton. Celui-ci, lui dit que personne n’a jamais encore osé utiliser un big band avec une douzaine de cuivres dans la musique antillaise. C’est alors qu’ils décident de se lancer dans une aventure hors norme en créant le premier big band de l’histoire de la musique antillaise ; le big band Mizikopéyi était né. Au final, un ensemble comprenant une section de douze cuivres, soit dix-neuf musiciens et chanteurs sur scène. En 2008, Mizikopeyi sortait un premier album, « De racines et d’influences », qui puisait dans le patrimoine caribéen et s’ouvrait les portes de nombreux festivals dont le Festival de Jazz de Paris au Parc floral, ou encore le Carib’In Jazz Festival à l’Olympia. Succès donc, et l’envie d’aller plus loin. Pour leur deuxième disque avec Mizikopéyi, Tony Chasseur puise à nouveau dans le répertoire de Guadeloupe et de Martinique – et de Guyane avec quelques pièces de Chris Combette, mais incorpore aussi beaucoup de compositions originales. L’album navigue sur les rythmes traditionnels des Antilles (chouval bwa, gwoka), de Martinique (zouk, mazurka) et plus largement de la Caraïbe (biguine, konpa). « Ka wouvé zel-li », marie avec bonheur les sonorités de la Nouvelle Orléans, les harmonies latin jazz, des arrangements qui redonnent de la modernité à ce répertoire et un swing qui ne faiblit pas d’un bout à l’autre de l’album. Les pièces chantées alternent avec les instrumentaux dans lesquels les pupitres de cuivres sont mis à l’honneur (« La haut sur la montagne »).
Petit lexique musical des Antilles |
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Le zouk, originaire de la Guadeloupe puis de la Martinique, est apparu dans les années 80. Ce genre musical est inspiré de la Kadans et de la Cadence-Lypso, créés par Exile One (de la Dominique) avec Gordon Henderson. Dans le zouk, les éléments de gwo ka, de tambour, de ti bwa et de biguine vidé sont prédominants. Bien qu'il y ait de nombreux styles de zouk, il existe quelques points communs. Le créole de la Guadeloupe et de la Martinique en est un élément important et constitue un trait distinctif de cette musique. En général, le zouk est centré autour de chanteurs vedettes sans qu'il soit fait grand cas des autres musiciens et se ramène presque exclusivement à des enregistrements en studio | La Biguine est un genre de musique traditionnelle antillaise que l'on peut diviser en deux types: - la bidgin bélè ou biguine à tambour - remontant à la danse bélè esclave et caractérisée par l'utilisation des tambours bélè et des baguettes rythmiques tibwa, ainsi que par la musique "appel et réponse", des voix de nez et des improvisations instrumentales en solo; elle trouve ses racines dans les danses rituelles d'Afrique de l'ouest, bien que les éléments rituels n'aient pas survécu dans la biguine haïtienne; - la biguine orchestrée - est originaire de Saint-Pierre et remonte au XVIIIe siècle ; elle est fortement influencée par la musique française bien que les paroles soient généralement en créole. |
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Le Gwoka est une musique traditionnelle guadeloupéenne, héritée de la musique jouée par les esclaves africains emmenés par la Traite négrière. Il est principalement joué avec des tambours appelés « ka », famille d'instruments de percussion. | Le Konpa : Le konpa (en créole haïtien konpa ou compas voire kompa) est une meringue moderne, le genre musical d'Haïti que les gens dansent depuis les années 1800. Ainsi le konpa est arrivé dans les Antilles françaises, il y a déjà bien longtemps grâce aux nombreuses vagues d'immigration. | |
Le Bélé : Le bel air (ou bélè) est une musique traditionnelle martiniquaise héritée de la musique jouée par les esclaves africains emmenés par la Traite négrière comprenant plusieurs formes dansées. Le bèlè se caractérise, dans sa rythmique, par les "tibwa" ( 2 baguettes de bois) qui donnent le tempo de base et le tambour qui intervient pour marquer les temps forts et introduire des improvisations de percussion. Le tambour fait l'objet d'une double percussion, par les "tibwa" sur son fût et par le tambourineur sur la peau. | Le Kadans : (cadence en créole) Dans les années 1970, une vague d'immigrants haïtiens à la Martinique ont apporté avec eux le kadans,(le kadans était joué en Haïti par Weber Sicot sous le nom de kadans rampa. Le kadans rampa c'est le même rythme qu'avait inventé Némours Jean-Batiste sous le nom de kompa direc, mais comme ils étaient en forte concurrence Sicot dénomma sa musique kadans rampa) une forme sophistiquée de musique qui a rapidement balayé l'île et a participé à la réunion des anciennes colonies françaises de la caraïbe en combinant leurs influences culturelles.. |
Le chouval bwa est un genre musical martiniquais traditionnel à base de percussions, flûte de bambou, accordéon et kazoo. C'est un style de musique issu de la campagne martiniquaise propre à la célébration et qui s'accompagne d'une danse appelée le manège; c'est de là que vient le nom chouval bwa en référence aux chevaux de bois des carrousels. |
Article et photos - M. Morello - pour AFBBP |
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Le charme et la délicatesse du Jazz au féminin.Un Big Band totalement féminin, sur la scène du Festival est un évènement qui a valu aux organisateurs d'enregistrer une affluence record et c'est certainement avec une certaine appréhension que les musiciennes de cette jeune formation (créée en 2011), dont certaines sont amateurs, ont dû prendre place derrière leur pupitre pour aborder ce concert. Sous la direction de Jean Jacques ILLOUZ (on peut d'ailleurs peut-être regretter que la direction de l'orchestre ne soit pas également confiée à une femme), ce Big Band nous interprètera un répertoire de pièces musicales très connues puisées essentiellement dans la période swing du jazz. |
Le Ladies Jazz Orchestra avec Sandrine Destefani sous la conduite de Jean Jacques ILLOUZ |
Un premier set nous offrit successivement :
> Sing sing sing (écrit par Louis Prima in 1935),
> Lady is a tramp (une chanson tirée de la comédie musicale Place au rythme, écrite par Lorenz Hart et composée par Richard Rodgers en 1937 - Nb : tramp = traînée),
> Wonderful world (What a Wonderful World enregistré pour la première fois par Louis Armstrong en 1967),
> A day in a Life of a fool (Frank Sinatra),
> Blue moon (chanson écrite en 1934 par Richard Rodgers),
> Doin' Basie's Thing (Sammy Nestico),
> Lil' Darling (composé par Neal Hefti et enregistré par l'orchestre de Count Basie en 1957. Ce titre, mondialement connu et emblématique de la formation, restera au répertoire de l'orchestre jusqu'à la disparition de son leader),
> Over the Rainbow (musique de Harold Arlen et paroles de E.Y. Harburg, est l'une des chansons les plus connues de la fin des années 1930. Pour beaucoup de personnes, cette chanson incarne les espoirs et les rêves d'une jeunesse aspirant à un monde idéal d'amour et de joie. La chanson fut écrite pour Judy Garland qui l'interpréta dans le film Le Magicien d'Oz),
> I am beginning to see the light (Duke Ellington - 1945),
> Medley de Earth, Wind and Fire, (groupe de jazz-funk originaire de Chicago formé en 1969 caractérisé par ses arrangements empruntés aussi bien au jazz qu'à la musique symphonique).
Sandrine Destefani au chant |
Une des particularités de ce répertoire est qu'il regroupe essentiellement des pièces chantées, interprétées par Sandrine DESTEFANIS, dont le charisme, le charme et la très belle voix ont immédiatement conquis et séduit le public. Des chansons telles que "A day in a life of a fool" et "Over the rainbow" ont particulièrement enchanté les auditeurs par l'ineffable communion qui s'est installée entre l'orchestre et sa chanteuse.
Les auditeurs ont également pu apprécier quelques chorus réalisés par les sociétaires du pupitre de sax, auxquels s'est associé à quelques reprises Jean Jacques ILLOUZ.
Le deuxième set est resté dans le même esprit :
> I got you under my skin (écrit par Cole Porter en1936),
> Girl from ipanema (écrite en 1962 par Antônio Carlos Jobim),
> Somwhere Beyond the sea (adaptation en anglais de la chanson La Mer, interprétée par Charles Trenet en 1946),
> Nice work if you can get it (musique de George Gershwin, paroles de Ira Gershwin),
> At last (de Mack Gordon-1941),
> Birdland,
> Respect (chanson d'Otis Redding parue en 1965 sur l'album Otis Blue).
Le Ladies Jazz Orchestra |
Une soirée très appréciée du public, qui a ovationné cette jeune formation. Nombreuses furent les personnes qui vinrent témoigner leur satisfaction à Jean Jacques ILLOUZ, resté sur scène alors qu'elles quittaient la tribune.
Malgré quelques imperfections, dont l'auditoire ne leur a pas tenu rigueur, cette formation mérite, sincèrement, d'être encouragée.
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Le Ladies Jazz Orchestra
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Article et photos - M. Morello - pour AFBBP |