Daniel Zimmermann - Bone Machine
Tromboniste, compositeur, arrangeur, Daniel Zimmermann a fréquenté des artistes de renommée internationale tels que Archie Shepp, Manu Dibango, a intégré de grands ensembles jazz comme le Sacre du Tympan ou les big bands de Wynton Marsalis, Michel Legrand. Il a également croisé la route de Claude Nougaro. En 2012, il enregistre son propre album "Bone Machine".
« Derrière l’homme de raison, faisant carrière dans les meilleurs pupitres de trombone et sollicité pour sa sûreté instrumentale très au-delà des frontières du jazz, se cache un virtuose de l’instrument, qui n’a jamais cessé de s’impliquer dans des projets offensifs, voire déjantés (...) » (Jazz Magazine, avril 2009).
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Zimmermann joue également avec le titre de son disque : il y a bien sûr le jeu de mots avec « bone » (nom du trombone dans le jargon musical et « os » en anglais), mais aussi une référence au « Sex Machine » de James Brown… Le tromboniste continue ses facéties avec le nom de certains des huit morceaux qu’il a composé pour Bone Machine : « Flying Pachydermes », « Reggatta de Bone » (Police...), « Komodo Dragons Attack Wall Street » etc.
Bob Hatteau - Blog Le Monde (août 2013) |
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« Bone Machine, c’est un concentré de vitamines, un cocktail juteux où se mêlent les saveurs du jazz, du rock, du funk et de la soul. À consommer sans modération et d’une seule gorgée… ou plutôt dans un seul souffle ! » Denis Desassis – Citizen Jazz - 24 juin 2013 |
Daniel Zimmerman - Bone Machine Septet |
Daniel Zimmermann au trombone se présente habituellement sur scène en quartet accompagné de Maxime Fougères (guitare), Julien Charlet (batterie), Jérôme Regard (contrebasse). Cependant pour cette soirée de clôture, vous étiez invités à venir écouter une formation plus étoffée comprenant une section de quatre trombones. Accompagné de trois autres complices trombonistes Julien Chirol, Philippe George et Lionel Segui, D. Zimmermann vous propose donc ce soir « Bone Machine », en référence à son album comprenant huit compositions originales. Ce répertoire se nourrit d'un grand nombre d'influences, mêlant le plus fréquemment des harmonies héritées du jazz moderne à des rythmes inspirés par le rock, le funk ou la soul. Ce choix d'instrumentation permet de donner une dimension orchestrale au projet sans lui ôter son propos de départ, celui d'une petite formation jazz : exaltation de l'être humain en tant qu'individu, échange et forte interactivité entre ses membres, grande liberté d'initiative et d'improvisation.
Daniel Zimmermann |
Au programme ce soir, l'intégralité de son disque "Bone machine" comprenant huit compositions originales, six écrites pour septet (rythmique, quatre trombones) et deux pour quintet (avec deux trombones)
: Flying Pachydermes, Reggatta De Bones, Open Letter To Charles, Schizophrenia, Taxi Noche en Yaoundé, Nos Funérailles, Komodo Dragons Attack Wall Street, Rollerball. |
Flying Pachyderme
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Salué par la critique spécialisée, pour l'originalité et la qualité de ses compositions et entouré d'excellents musiciens (avec un impressionnant Lionel Segui au trombone basse), ce concert nous a proposé une musique qui a pu être d'un accès moins facile pour les auditeurs néophytes, amateurs d'un jazz plus classique. Comme dans toute création contemporaine, le grand public n'a pas toujours les codes culturels ou musicaux qui lui permettent d'apprécier à sa juste valeur, le travail d'écriture et d'interprétation que recèlent ces oeuvres. Quelques éclairages fournis par l'auteur lui-même peuvent alors apporter rétrospectivement quelques éléments pour mieux cerner l'objectif émotionnel poursuivi par ce dernier.
Lionel Ségui au trombone basse |
Ainsi à propos des ses compositions Daniel Zimmermann lors d'un interview sur francetvinfo nous livre quelques clés :
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Julien Chirol | Philippe George |
"J'ai voulu que la pochette soit dans cet esprit, qu'on ne sache pas trop si c'est du lard ou du cochon, avec une énergie assez agressive et mon côté pince-sans-rire, en adoptant une pose "exagérément posée", justement en rupture avec ce qu'il y a derrière. La pochette illustre le titre "Bone Machine", "machine à os", qui représente le mix du côté organique du trombone, ainsi que du côté organique des sons choisis (contrebasse, guitare jazz demi caisse assez "roots") avec le côté hypnotique voire mécanique des tourneries obsédantes qui sont à la base, et à la basse d'ailleurs, de la plupart des morceaux. Le dinosaure (ou le pachyderme du premier morceau du disque) symbolise aussi le trombone, instrument ancien, primitif, peu maniable, et menacé d'extinction, comme tout ce qui n'est pas assez performant, ou ce qui est marginal ou trop minoritaire, dans notre charmant monde moderne fait de vitesse, de rationalisation, de loi du plus fort…" |
Jérôme Regard | Maxime Fougères | Julien Charlet |
Open letter to Charles
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Article et photos - M. Morello - pour AFBBP |