Le Keystone Big Band invite Rhoda SCOTT
Depuis sa création, le Keystone Big Band a eu l’occasion de collaborer et d’écrire de la musique pour des artistes de renommée internationale tels que : Quincy Jones, James Carter, Didier Lockwood, RhodaScott, Stochelo Rosenberg, Liz McComb, Michel Hausser, Thomas Dutronc, Bill Mobley, Cécile McLorin Salvant, ZAZ, Madeleine Peyroux, Ibrahim Maalouf, etc.
Pour cette soirée exceptionnelle, Rhoda Scott s'est associée à ce superbe orchestre. Grâce à sa mémoire musicale exceptionnelle, elle connaît plus de mille morceaux par coeur, Rhoda Scott enthousiasme un large public à travers le monde entier depuis quatre décennies. Connue pour ses oeuvres jouées à l'orgue Hammond accompagnée par un batteur, elle se produit également depuis 2004 en quartet mais très rarement avec un big band. Son association avec le Keystone Big Band pour cette soirée restera un grand moment musical pour tous les auditeurs de ce merveilleux concert.
Rhoda Scott et le Amazing Keystone Big Band |
The Amazing Keystone Big Band & Rhoda Scott - Take a ladder'
Charlotte's waltz |
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Rhoda Scott "The barefoot Lady" |
The Amazing Keystone Big Band & Rhoda Scott - La solitude ça n'existe pas'
The Amazing Keystone Big Band - & Rhoda Scott - Quand je monte chez toi
Les solistes du Keystone Big Band |
The Amazing Keystone Big Band - Lost in my dreams
The Amazing Keystone Big Band, Victoire du Jazz du meilleur orchestre de l’année en 2018, connu notamment pour ses adaptations jazz de « Pierre et le Loup » et du « Carnaval des Animaux », a invité Rhoda Scott pour ce concert exceptionnel. Ils ont interprété un répertoire très varié, allant des plus grands succès du Thad Jones Mel Lewis Orchestra (big band créé par le trompettiste Thad Jones et le batteur Mel Lewis à New York en 1965), en passant par de beaux standards de jazz, sans oublier de la musique originale composée pour l’occasion telle que la pièce "Lost in my dreams" composée par Bastien Ballaz. Ce Big Band est aujourd'hui l'un des plus créatifs dans notre pays et par ses adaptations jazz de contes musicaux pour enfants, il redonne vie à ces grands orchestres de jazz auprès d'un public familial plutôt jeune, initiant probablement un nouvel engouement pour ces grandes formations orchestrales qui restent encore très prisées des générations grisonantes.
♦ Rhoda Scott est née en 1938 aux États-Unis, à Dorothy, dans le New Jersey. Drôle de trajectoire pour cette femme qui grandit dans une famille pieuse de sept enfants, au fil des déménagements imposés par son père, pasteur itinérant dans les églises du New Jersey. Ses deux parents jouaient du piano, dont les logements des presbytères étaient systématiquement pourvus. Mais l’enfant de 8 ans se passionna pour un instrument mystérieux, inventé une décennie plus tôt : un orgue Hammond.
« Je suis allée le voir quand l’église était vide. En enfonçant les touches, aucun son ne sortait. J’ai réussi à le mettre en marche puis, en manipulant les boutons, j’ai pu actionner les deux claviers. C’était fascinant. Mais il y avait un troisième clavier au sol. C’est alors que j’ai enlevé mes chaussures, pour le tâter de mes pieds. »
Ave maria |
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Autodidacte jusqu’à 17 ans et demi, Rhoda Scott jouait des gospels, des negro spirituals, des cantiques, les succès de Broadway, les tubes de Ray Charles, Chuck Berry ou Little Richard qui passaient à la radio. Alors qu’elle écume les salles au sein d’un trio, une rencontre va transformer sa vie. La légende du jazz, le pianiste et chef d’orchestre Count Basie (1904-1984), la remarque lors d’un bal à Newark.
« Je jouais pendant les entractes de l’orchestre de Count Basie qui était la tête d’affiche. Il est venu nous écouter et m’a proposé de venir jouer dans son club de jazz, à Harlem. Une grande opportunité pour moi car New York, c’est New York »,
Et c’est dans ce club à Harlem qu’Eddie Barclay et son complice Raoul Saint-Yves, toujours à l’affût de nouveaux talents, lui proposent de venir à Paris, où ce dernier l'engage dans son cabaret du quartier latin, le Bilboquet, à partir de juillet 1968.
The sun died |
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L'année suivante paraît sur Barclay (maison française d'édition de disques fondée vers 1954 par Eddie Barclay) un premier album 33-tours, "Take The Ladder", sur lequel elle reprend des standards de jazz aussi bien que des thèmes de West Side Story ou sa composition Take a Ladder. Elle enregistre et se produit généralement avec le seul soutien du batteur Daniel Humair, produisant elle-même les basses grâce au pédalier d'orgue. C'est pourquoi elle a pris l'habitude de se déchausser pour jouer, ce qui lui a valu le surnom de "The Barefoot Lady", (La femme aux pieds nus), formule marketing qui inspirera le bon mot du contrebassiste Luigi Trussardi : « Elle a l’orteil absolu. »
Le succès est immédiat, aussi bien critique que populaire.
Summertime |
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En1969, elle épouse Raoul Saint-Yves, le directeur du Bilboquet. C’est pendant cette période qu’elle fera la rencontre de Gilbert Bécaud. Elle fait la première partie de « Monsieur 100 000 volts » à l’Olympia.
« J’étais morte de trac. Il venait s’asseoir à côté de moi avant que le rideau ne s’ouvre pour me donner du courage. Il a été très important dans ma carrière J’arrivais de mon New Jersey, et se produire à l’Olympia, c’est très différent des clubs de jazz »,
Rhoda Scott produira ainsi une trentaine d'albums entre 1969 et 2009, où l'on retrouve l'extrême variété des styles musicaux qui ont imprimé sa jeunesse mêlant variété, jazz, classique, negro-spirituals etc.... Mais son dernier projet est certainement le plus abouti. Créé en 2004, à l'occasion du Festival de Vienne 2004, le Lady Quartet associe Rhoda Scott aux meilleures musiciennes françaises du moment, Lisa Cat-Berro (sax alto), Sophie Alour (sax ténor) et Julie Saury (batterie). La tournée actuelle s’appuie même sur un bel album, We Free Queens (2017).
« Jouer avec ces jeunes consœurs m’a stimulée et j’ai appris beaucoup d’elles, dit l’organiste. Après les concerts, des spectatrices me disent aussi que ça leur fait du bien, et que nous sommes des modèles possibles pour leurs filles. »
Installée à Chartres après avoir longtemps habité un village du Perche, la Franco-américaine (elle a la double nationalité) peut aborder sa huitième décennie avec un sentiment de plénitude artistique.
Let my people go |
Take a ladder |
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Rhoda Scott - Jazz à la Vilette 2018
Bastien BALLAZ :
Né en 1986, Bastien grandit dans une famille de musiciens, il débute avec la percussion avant de se tourner vers le trombone. Il suit alors l’enseignement de la musique classique et du jazz dans les conservatoires de Marseille et Paris au CNSM, où il obtient un Master en juin 2011.
Son activité musicale couvre aujourd’hui un large éventail de styles allant du jazz à la musique classique, en passant par le funk ou les musiques contemporaines.
Membre permanent des groupes “Kami Quintet” et “Ping Machine” depuis 2009, il co-dirige le “Keystone Big Band” depuis sa création en 2010.
Il apparaît occasionnellement en sideman aux côtés de la chanteuse China Moses et dans des orchestres comme le “Paris Jazz Big Band” ou le “Laurent Mignard Duke Orchestra”
Jon Bouteillier :
Né à Vienne en 1986, Jon se passionne très tôt pour le jazz et entame l’apprentissage du saxophone dès l’âge de 8 ans. Tout en poursuivant ses études à Lyon et à Lausanne, il forme de nombreux groupes et projets artistiques très actifs dans la Région Rhône-Alpes.
Entre 2008 et 2012, il étudie au Conservatoire National Supérieur de Paris, où il côtoie le pianiste Fred Nardin et le tromboniste Bastien Ballaz avec lesquels il sera à l’origine du "Keystone Big Band".
Arrangeur et compositeur à ses heures, ses principales influences sont Thad Jones, Manny Albam, Oliver Nelson et bien entendu Duke Ellington.
Fred Nardin :
Né à Saint-Rémy (Bourgogne) en 1987, il est attiré dès son plus jeune âge par la musique et débute le piano à cinq ans. C ́est à l’âge de dix ans qu'il intègre le Conservatoire National de Chalon sur Saône, tout d’abord pour ses études classiques, puis trois ans plus tard, pour rejoindre la classe de Jazz où il étudie notamment la composition ainsi que l’arrangement. Il obtient à dix neuf ans son D.E.M (Diplôme d'Études Musicales spécialisation jazz) puis intègre, l’année suivante, le département Jazz et Musiques improvisées du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP) où il obtiendra en 2011 son master.
Il fonde en 2010, avec ses deux amis Jon Boutellier et Bastien Ballaz, le fameux «The Amazing Keystone Big Band».