Dirty Airmen |
• Les musiciens adorent "revisiter" les oeuvres de leurs prédécesseurs et lorsqu'on a acquis une grande expérience d'un style de musique comme cela est le cas pour Stan Laférrière, on a sans doute une très grande envie d'y imprimer sa touche personnelle. Il est vrai que de nombreuses oeuvres du début du jazz n'ont pas pu être enregistrées (la technique n'existait pas) ou, un peu plus tard, elles ont été enregistrées, mais la qualité que l'on connaît aujourd'hui n'existait pas non plus. |
Dirty Airmen Octet |
• Stan Laférrière s'est voulu très didactique en revisitant ces morceaux d'anthologie, et a enchaîné un deuxième succès de Scott Jopling avec "Mapple leaf Rag" enregistrement sur piano à rouleaux perforés (Pianola) retrouvé par hasard. Nous avons ensuite pu entendre "Jazz me blues" de Original Dixieland Jass Band (1921) un quintet américain formé de musiciens Blancs mené par le cornettiste Nick La Rocca. Ce fut la première formation à enregistrer, en 1917, un disque de jazz. |
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Scott Joplin -The Intertainer | Jelly Roll Morton - Volveryne Blues |
• Comment, maintenant ne pas évoquer Jelly Roll Morton, (avec "Volveryne Blues)"qui sur ses cartes de visite, faisait imprimer « Inventor of Jazz » (« inventeur du jazz »), « Originator of Stomp and Swing » (« créateur du stomp et du swing »), « World's Greatest Hot Tune Writer » (« le plus grand auteur de morceaux hot au monde »). Plus de soixante ans après sa mort, bon nombre de critiques pensent désormais qu'il n'avait peut-être pas tort. |
• Ce groupe de huit musiciens, nous a offert un très beau retour aux sources du jazz, il nous a également donné l'occasion de retrouver un instrument apparu à la Nouvelle Orléans (la Washboard) en invitant Déborah Tropez à venir nous interpréter "Washboard Wiggles" |
• Le concert s'est poursuivi avec "Muskrat Rumble" (composition de Kid Ory in 1926), The Mooche" (D. Ellington)"Royal garden Blues" (blues composé par Clarence Williams and Spencer Williams en 1919. et popularisé par l'orchestre Original Dixieland Jazz Band), et s'est terminé avec une évocation de Louis Armstrong avec "What a wonderfull world" (Quel monde merveilleux que le jazz, bien sûr). |
Article & photos - M.Morello - pour AFBBP (2015) |