The French Saucisson Syndicate
♦ The French Saucisson Syndicate tente le grand écart entre vieilles chansons françaises et jazz contemporain, relevant le défi de faire se rejoindre des mondes musicaux apparemment diamétralement opposés. Formé d’un groupe d’élèves de la section jazz du Conservatoire National à Rayonnement Régional de Marseille nourris au "bebop" et au "groove" du jazz fusion moderne, ces syndiqués du saucisson français ressuscitent à leur manière la "french pop culture".
The French Saucisson Syndicate sur la scène du fesival |
T'as voulu voir Vezoul
Dans les années 1950, pour désigner un succès dans les variétés, les gens du métier employaient le mot « saucisson » . Boris Vian trouvait que cela faisait sale ! Au cours d'une réunion de travail chez Philips, en 1957, il proposa de lui substituer le mot tube, allusion à une chanson à succès dont les paroles seraient creuses comme un tube. Bien qu'ayant une connotation péjorative, le terme connut une faveur telle, et si durable, qu'il est maintenant d'usage dans le jargon de la profession. Et comme pour tous les outils dont on se sert quotidiennement, peu de gens savent qui en fut l'inventeur. Le mot ne sortit du cercle des professionnels du son que dans les années 1960.
Cependant, les "saucissons" repris à la sauce Jazz par le French Saucisson Syndicate (on comprend maintenant mieux le nom de leur groupe) n'ont rien de "tubes creux". Ces différents morceaux font partie du patrimoine de la chanson française et la manière dont le groupe les a revisités montre que leur succès n'était pas usurpé tant ils font encore le bonheur des arrangeurs actuels.
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Les musiciens du French Saucisson Syndicate ont, pour cette soirée, revisité quelques incontournables de la chanson française qu'ils ont réarrangés à la sauce jazz. Au programme figuraient:
- Tous les garçons et les filles (Françoise Hardy)
- Vesoul (Brel)
- Non je ne regrette rien (Piaf)
- La mer (Charles Trenet)
- Cette année là (Claude François)
- Les Cornichons (Nino Ferrer)
- La Belle Vie (Sacha Distel)
- Le temps ne fait rien à l’affaire (Brassens)
- Dis quand reviendras tu (Barbara)
- Destinée (Guy Marchand)
- Je suis venu te dire que je m’en vais (Gainsbourg)
Les cornichons | |
La mer/La montagne
Elise VASSALLUCCI-chant |
Destinée
Après les Tartoprunes qui, comme chaque année, ont ouvert le festival, ces jeunes musiciens diplomés du Conservatoire de Marseille, ont également apporté une touche d'humour et de décontraction au sortir d'une période quelque peu tendue, en revisitant à leur manière de grands succès de la chanson française. Privés de concerts, depuis plusieurs mois ces jeunes musiciens devenus professionnels
ont pu enfin enfin se retrouver sur une scène pour jouer devant un parterre de spectateurs également avides de retrouver le plaisir simple d'écouter de la musique par une belle soirée d'été.